Le 1er septembre 2004, une prise d’otages se déroule à Beslan, en Ossétie du Nord (Fédération de Russie). Des terroristes séparatistes tchétchènes armés prennent en otage un millier d’enfants et d’adultes dans une école.
Le vendredi 3 septembre, au matin, deux jours après le début de la prise d’otages, et au vu de la situation et du nombre de personnes séquestrées dans le gymnase, et notamment des enfants, le GSCF propose aux autorités de la Fédération de Russie l’envoi d’une équipe de 10 personnes (un médecin, un infirmier urgentiste et huit secouristes) et de matériel de première urgence afin de procéder aux soins, ceci en prévision d’un assaut.
Pendant les formalités de départ, et dans l’attente d’un accord des autorités russes, une explosion lance l’offensive.
À la suite de cette situation, nous proposons l’envoi de kits d’urgence, de matériels de premiers secours et d’une équipe.
Nous recevons un accord des autorités russes et le soutien de l’ambassade de Russie en France pour notre déplacement et notre prise en charge à notre arrivée.
Le bilan de la tragédie dépasse les 350 morts, et il y a plus de 500 blessés. À noter que les ravisseurs avaient tué une vingtaine d’otages avant l’assaut.
La majorité des décès dans le gymnase de l’école sont dus à des explosions qui ont provoqué l’effondrement d’une partie du toit. Si certaines plaies restent visibles chez les jeunes enfants (blessures par balle dans le dos, brûlures…), les pires sont invisibles et se situent sur un plan psychologique. À notre connaissance, le jour de notre arrivée, quinze enfants furent transférés à Moscou pour des troubles comportementaux importants.
La superficie du gymnase était trop petite pour contenir 1 000 personnes ; beaucoup ont souffert de déshydratation et durent boire leur propre urine. Le plus jeune des enfants séquestrés était âgé d’un an et demi.
Notre équipe a travaillé dans le cadre des norias vers les hôpitaux de Moscou.